KALÉIDOSCOPE 27 JANV

Publié le par eudesexprime

FAUT-IL Y ALLER ?

Ce ne sera pas la guerre des étoiles avec des projectiles lumineux, mais la bataille dans la forêt des pièges mortels. Le Bénin s’apprêterait à envoyer 700 militaires combattre la folie de Boko HARAM. Entrer en guerre contre le terrorisme, c’est provoquer un adversaire éternelle, ouvrir un conflit qui ne se refermera pas définitivement et c’est exposer sa nation. Parce que De l’état du Borno à Kidal, et principalement dans les sables fins du Sahel tout se fait et se défait au nom de Allah.

 En décidant d’envoyer des troupes au sol au Nigéria dans le cadre de la guerre contre BOKO HARAM, le Bénin les yeux bandés évolue vers un ennemi inconnu, et craint de son grand voisin. Un peu comme au Mali tout récemment, les militaires béninois vont donc affronter si l’occasion leur était donnée, du terroriste fou. Même si les détails de l’opération demeurent flous pour le moment, l’implication béninoise sur le terrain terroriste nigérian nous contraint aux analyses, et commentaires. Mais dans l’armoire, il y a certaines évidences et surtout des réalités immuables.

 Seigneur de la terreur, et terroriste du ridicule ; Aboubakar shékau a donné à BOKO HARAM l’envergure d’un cratère dont les bords chaque jour craquèlent et élargissent le périmètre de la secte. De la simple menace, les actions dévastatrices et effroyables du groupe islamique sont aujourd’hui visibles, et même hors du Nigéria le long des différentes frontières du Nord, le fanatique cultive la peur. A la tête d’une équipe surarmée et candidate à la mort, Shékau semble vouloir imposer une nouvelle tracée des frontières au Nord du Nigéria. Ce nouveau groupe terroriste bouleverse la géo politique et les interventions deviennent capitales face à la déchéance de l’armée Nigériane.

 En affirmant que la situation est préoccupante et interpellant la communauté internationale, à travers la mise en place d’une coalition pour éradiquer les activités illicites transfrontalières dans la bande sahélo saharienne, Boni YAYI prend la voie commune, et aussi une décision, courageuse, rapide , mais brutale et imprudente. Lutter contre la terreur de BOKO HARAM et s’engager dans une coalition en portant assistance et secours aux victimes du terrorisme est pourtant responsable et appréciable. Toute fois, les multiples accords régionaux et autres avantages géostratégiques contraignent le Bénin à tôt ou tard prendre cette voie.

 Mais une guerre engage une nation, un état, et se prépare. En choisissant d’envoyer des hommes aux trousses de Shékahau, BONI YAYI détourne l’attention du fanatique et désormais son regard glaçant risque de se poser aussi sur le BENIN. Les filières jihadistes et alliés ont Cotonou dans leur ligne de mire. Combattre le terrorisme dans les conditions béninoises, c’est avancer à tâtons, sans cuirasse et boucliers. Le Bénin ne partageant aucune frontière dans la zone tampon où frappe BOKO HARAM, la brutalité de la décision semble évidente, dans la mesure où l’évolution du conflit pouvait servir de boussole au Bénin, quant à une possible entrée en guerre. Son armée n’est pas celle des grands du continent et le manque d’expérience de ces soldats font d’eux des enfants de chœur à Coté des Tchadiens, qui ont pu sortir Abou Zeid du désert au moment où les français et autres étaient au seuil du sahel.

  Sur quel front se battra le Bénin pour ne pas enregistrer des pertes et paraitre comme figurant dans cette guerre ? Pour l’instant cette participation de circonstance mettra en danger des millions de béninois. Tout ceci nous conduit maintenant à la démarche incorrecte qui lance le bénin dans la guerre contre le terrorisme. Le Bénin n’a ni armée compétente, ni matériels nécessaires et ses hommes, outre les missions de maintien de la paix qui s’apparente à des stages de fin de formation, n’ont pas l’expérience du combat, encore moins de la lutte contre le terrorisme qui d’abord repose sur les informations.

 Parce que les retombées et les impacts aussi bien au plan économique que social de ce conflit seront éternels à l’image de la guerre contre l’hydre salafistes ; Boni YAYI devrait revoir la position du Bénin. La libération de quelques otages montrent peut être un signe d’ouverture de la part de BOKO HARAM, attention donc a décerner des tickets, « Aller simple » pour l’enfer aux braves soldats qui ont d’abord pour mission de protéger la nation béninoise.

Publié dans POLITIQUE

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